Réduire son empreinte carbone en 9 actions simples
Un Français émet en moyenne 9,8 tonnes de CO₂ / an. Cette estimation annuelle correspond à sa part d’émissions de gaz à effet de serre.
Or qui dit effet de serre dit réchauffement climatique.
Si l’on fait la somme de cette empreinte pour chaque français et chaque autre terrien, on obtient l’impact total des activités humaines sur le climat.
Swap fait le point sur les 9 postes principaux sur lesquels nous pouvons agir au quotidien afin de limiter au mieux notre empreinte carbone.
Electricité, eau, alimentation, chauffage, transports… réduisons l’utilisation des ressources naturelles.
L’empreinte carbone, c’est quoi exactement ?
Ce qu’on appelle plan de vol, c’est le calcul de nos activités qui produisent des émissions de gaz à effet de serre. Ce calcul s’exprime en tonnes d’équivalent CO2 (tCO2eq) par an.
Par activités, on entend la production des biens que nous consommons, notre alimentation, le carburant utilisé lors de nos transports, l’énergie utilisée dans nos foyers.
Comment calculer mon empreinte carbone ?
Bien sûr, notre empreinte carbone va changer selon l’endroit où on se trouve, le mode de vie que l’on suit, la situation familiale dans laquelle on se trouve.
Si certains postes sont essentiels pour certains (nourrir une faille nombreuse vs un célibataire), d’autres postes le sont moins pour d’autres (le transport pour aller travailler par exemple).
On voit donc que nous ne pouvons pas tous jouer sur les mêmes leviers.
Aujourd’hui certaines structures ont développé des simulateurs qui permettent de calculer votre empreinte carbone pour vous proposer par la suite des actions à mettre en place pour tenter de la réduire.
A ce titre, le simulateur financé par l’Agence de la transition écologique (ADEME) et l’Association Bilan Carbone (ABC) vous donne rapidement une idée de votre empreinte carbone, ce qui peut être un excellent moyen pour savoir par où commencer : https://nosgestesclimat.fr/
Comment limiter mon empreinte
Limiter ma consommation d’électricité
Toujours selon l’ADEME, si tous les ménages français choisissaient les appareils les plus économes en s’équipant, soit la consommation d’électricité domestique diminuerait de 4,9 TWh/an. Soit celle de 2 millions de personnes.
En privilégiant des ampoules LED par rapport à des ampoules classiques, vous limiterez sérieusement votre consommation d’électricité. Ces ampoules sont peu consommatrices d’énergies, d’une longue durée de vie et elles dégagent peu de chaleur.
Savez- vous qu’en plaçant correctement vos appareils électroménagers dits « froids », les réfrigérateurs et congélateurs en tête, vous réduisez de près d’1/5ème votre consommation d’électricité ? Près d’une source « chaude », (four, radiateur, fenêtre ensoleillée, …) ce type d’appareils devient énergivore.
Enfin, éteignez les écrans quand ils ne sont pas utilisés.
Limiter ma consommation d’eau
En moyenne, un Français consomme 150 litres d’eau par jour. Dans le détail de notre consommation, les douches et les bains représentent 39 % du volume utilisé, les toilettes 20 %, le lave-linge 12 %.
En installant des pièces qu’on trouve désormais à peu prés dans tous les commerces spécialisés, vous réduirez considérablement votre consommation :
Le mousseur : installé sur les robinets, il maintient la pression tout en limitant le volume d’eau, jusqu’à 50% de votre consommation.
Les pommeaux économiseurs d’eau introduisent de l’air dans l’eau ou sont capables de transformer le débit en microgouttelettes afin de limiter le volume utilisé.
Enfin, les systèmes de double commande couramment installés sur les toilettes œuvrent également à la lutte contre le gaspillage. Sachez quand même qu’une chasse d’eau classique va utiliser une dizaine de litres d’eau à chaque usage…
Sinon, il reste toujours la possibilité de faire pipi sous la douche. On sourit, mais quoi de plus économique que de profiter de cette eau qui de toutes façons sera évacuée ?
Enfin, en maison avec jardin, l’ADEME vous certifie qu’en récupérant les eaux de pluie, vous économisez de 5 à 50 euros sur votre facture d’eau pour 100 m² de toiture.
Limiter mes déperditions énergétiques
Portes, fenêtres combles, repérez vos déperditions de chaleur pour mieux réduire votre consommation énergétique.
Les vieilles fenêtres en simple vitrage doivent à terme être remplacer par du DV (double vitrage), excellent isolant phonique et thermique.
L’isolation des combles est également un excellent moyen de lutter efficacement contre les déperditions d’énergie (30% des pertes de chaleur passent par le haut de la maison).
Quant aux modes de chauffages, on peut opter pour le bois, moins émetteur de CO2 que les autres sources d’énergie. Les pompes à chaleur, le solaire restent également des moyens de chauffage intéressant et moins énergivores que les moyens classiques.
Limiter ma consommation de viande
Une autre manière de limiter son empreinte carbone est de réduire la consommation de viande. Plus particulièrement la viande rouge, plus émettrice que la viande blanche (volaille), du simple fait de la taille des animaux, le bœuf, notamment, nécessitant davantage de ressources (alimentation et espace) pour l’élevage.
De fait, l’agriculture est le troisième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre, avec plus de 21 % des émissions totales de la France, soit près d’1/4 de l’empreinte carbone nationale.
A titre d’exemple, un kilogramme de bœuf génère ainsi 16 kilogrammes CO2e, contre 6 kilogrammes CO2e pour le porc.
De plus, les ruminants rejettent du méthane, responsable de 45 % des émissions en équivalent CO2 de l’élevage en France.
En parallèle de la consommation de viande, on peut également veiller à consommer au maximum des produits locaux et de saison.
Dans le cas contraire, les fruits et légumes importées ont un bilan carbone beaucoup plus conséquent.
Aussi, limiter sa consommation de viande, et la substituer par des végétaux représente un moyen efficace d’alléger son impact carbone sur l’environnement.
Limiter ma vitesse en voiture
Propulser un véhicule de plus d’une tonne pour transporter un seul passager de 70 kilogrammes, voilà qui peut susciter quelques questions.
Aujourd’hui, selon l’Insee, 70 % des salariés prennent pourtant leur voiture pour aller travailler.
Mais savez -vous qu’en roulant moins vite, on limite également son impact ? Le passage de 90 km/h à 80 km/h sur les routes nationales réduit, par exemple, la consommation de carburant de 15 %.
Selon l’ADEME, encore, un trajet de 15 km émet en moyenne 2,9 kg de CO2. A raison d’un aller-retour journalier et cinq jours par semaine, cela équivaut à plus d’une tonne et demie de CO2 sur une année !
Alors si la voiture est encore indispensable, on privilégiera un modèle sobre, plus léger et de préférence électrique.
Et si on peut s’en passer, c’est encore mieux !
Enfin, prendre le vélo ou les transports en commun pour aller travailler est un très bon moyen de faire baisser votre empreinte carbone.
Limiter mes trajets en avion
L’avion représente un très fort potentiel de réduction de l’empreinte carbone individuelle. Or la multiplication des vols long-courrier est difficilement compatible avec l’idée d’atteindre une certaine neutralité carbone.
Un aller-retour Paris-New York ou six allers-retours Paris-Marseille émettent une tonne de CO2e par passager.
C’est la consommation annuelle d’un Français pour le chauffage de son domicile
Ces mêmes 6 allers-retours Paris-Marseille en TGV génèrent 24 kilogrammes CO2e
40 fois moins.
Donc dans la mesure du possible (et en attendant la ligne TGV Paris-New York 😊 ) autant éviter l’avion. A voir si la pandémie liée au Covid-19, qui a limité le nombre de vols, portera ses fruits dans notre manière d’appréhender les déplacements, professionnels ou liés aux vacances.
Quant aux trajets internes à la France, il est aujourd’hui nécessaire de se passer de l’avion.
On ne doit pas bien sûr s’interdire de voyager à l’autre bout de la planète, mais pourquoi ne pas penser ses vacances d’une autre manière ? Partir peut-être moins souvent, mais plus longtemps ?
Limiter mes e-mails
Qui sait que les ordinateurs, datacenters, équipements réseaux et tout le parc d’appareils numériques ont pesé à eux seuls près de 15% des émissions des gaz à effet de serre en 2020 ?
Concrètement, un simple e-mail génère 4 grammes de CO2.
Un mail avec photo, c’est l’équivalent d’un trajet de 500 mètres fait en voiture. Ça signifie que tous nos usages sur Internet (mails, mais aussi requête sur moteurs de recherche, stockage de photos, etc…) ont une incidence sur notre empreinte, au final, des conséquences sur le climat, la biodiversité, l’épuisement des ressources naturelles.
Il existe pourtant quelques gestes simples à faire pour devenir un internaute ecofriendly et en mesure de réduire son impact :
Limiter les pièces jointes dans vos courriels ainsi que le nombres de personnes en copie.
Privilégiez le format texte, 10 fois plus léger que le format HTML.
Si possible transmettre les dossiers les plus lourds via une clé USB. Plus un mail est lourd, plus son impact est lourd aussi.
Avoir des signatures de mail légères
Si un collègue n’est pas loin et qu’on doit lui demander quelque-chose, autant aller le voir en vrai plutôt que d’envoyer un mail (et c’est également meilleur pour la santé).
Enfin, sachez qu’envoyer un e-mail consomme autant d’énergie que de le stocker pendant 1 an.
Regroupez-les au maximum et utilisez un style direct et synthétique car le temps passé à les écrire et à les lire constitue la principale source d’impacts.
Faire régulièrement le tri dans ses mails et supprimer tous ceux qui sont inutiles. Supprimer les SPAMS automatiquement.
Limiter son empreinte numérique
Savez- vous qu’un ordinateur portable consomme 2 à 4 fois mois qu’un PC de bureau ? Travaillez alors de préférence sur le 1er. De même, préférez le stockage local de vos données que le stockage sur cloud. L’impact est moindre si vous utilisez vos données installées sur un disque dur local. Le stockage en ligne de vos photos, vidéos, fichiers musiques, jeux, etc…, ce sont des allers-retours permanents entre serveurs et unité central de l’utilisateur, soit un coût carbone très élevé.
Dans le même ordre d’idée, visionner un programme en streaming HD via sa box ADSL émet autant de gaz à effet de serre que de fabriquer, transporter et lire un DVD ! Et si votre emploi du temps vous le permet, privilégiez également l’utilisation de la TNT pour regarder les émissions en direct.
Limiter mes biens de consommation neufs
Achter un produit, c’est forcément augmenter son empreinte carbone. Tout simplement à cause des émissions liées à sa production, sa distribution, son utilisation, son reconditionnement.
En toute logique donc, limiter ses achats de produits neufs, c’est limiter son empreinte. Et le succès du marché d’occasion, de la voiture aux vêtements en passant par l’électroménager ne le démentira pas, au contraire !
On parle depuis quelques années, concernant une consommation responsable, de la logique des trois « R » :
Réduire ses achats : en achetant juste le nécessaire, sans céder aux tentations des soldes ou autres promotions. En achetant en vrac, en limitant les emballages, voire, en créant ses propres produits. L’objectif : réduire ses déchets à la source, et donc l’impact sur l’Environnement.
Réutiliser : les biens de consommation ont aujourd’hui plus que jamais la possibilité de bénéficier d’un 2nd souffle. Réparation, autoréparation, , vente et achat d’occasion, les initiatives ont fleuri et se sont développées depuis plusieurs années, jusqu’ à la création par le gouvernement français d’un indice de réparabilité concernant plusieurs familles d’équipements domestiques (smartphones, machines à laver, ordinateurs, tondeuse à gazon,…)
Recycler
De manière générale, 70 % des déchets que l’on produit pourraient être réduits, réparés, détournés vers le réemploi ou la réutilisation
C’est la fameuse « revalorisation » des déchets.
Limiter le nombre d’enfants
« Avoir un enfant de moins revient à diminuer ses émissions de CO2 de 58,6 tonnes par an » selon une étude faite par l’université de Lund.
« Ça équivaut à 684 adolescents qui décident de recycler systématiquement leurs déchets pendant le restant de leur vie », affirment les chercheurs.
Là, forcément, l’idée n’est pas au goût de tout le monde. Elle est même très controversée, l’étude ayant été portée sur le modèle de familles américaines, dont l’empreinte carbone par habitant est très élevée et la natalité relativement modérée.
Pour autant, si nos modes de vie continuent d’influencer le reste de la planète, l’impact va inéluctablement s’étendre aux pays dont la natalité est en forte progression.
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