Comment effectuer un désherbage naturel ?

par Gaël
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désherbage naturel

Désherbage naturel et le principe zéro-phyto : comment désherber sans produits nocifs, de la brosse à la vapeur.

Désherbage naturel mécanique, zéro phyto : weeder & brosse + élargir sur les désherbages à l’eau chaude, la vapeur, les brûleurs, etc.

Depuis le 1er janvier 2019 et l’application de la loi Labbé sur la transition énergétique pour les particuliers, qu’on appelle plus communément « loi zéro-phyto », la vente  aux jardiniers amateurs de certains produits chimiques destinés à l’entretien du jardin est interdite. 

Ce sont des produits phytosanitaires à molécules chimiques,  tels que les fongicides, herbicides, pesticides, insecticides…

Ces méthodes alternatives pour le désherbage naturel modifient profondément les travaux d’entretien du jardin. Si elles représentent en effet un investissement en temps et en matériel plus conséquents, il ne faut pas pour autant oublier qu’elles offrent en parallèle une amélioration globale de nos cadres de vie.

Désherbage naturel : désherbage manuel 

Voilà une méthode idéale pour limiter le développement des adventices.

Le désherbage naturel manuel reste une pratique parfaitement écologique. Cette méthode ne nécessite aucun produit chimique, le but du « zéro phyto » est facilement atteint !

Le désherbage manuel se pratique traditionnellement au printemps, en été et en automne. En plus de limiter le développement des mauvaises herbes, il accompagne la croissance des plantes cultivées en travaillant et en aérant le sol.

A noter que l’extraction des racines se révèle bien plus facile quand la terre est humide.

Si cette méthode est ancestrale, certaines règles sont à respecter :

  • Tirer délicatement sur la plante pour extraire les racines pour les empêcher de repartir.
  • Secouer la terre autour des racines. Souvent de bonne qualité pour les futures plantes à cultiver.
  • Attention à ne pas propager les « mauvaises graines » sur le terrain.

Pour les amoureux de la Nature, le désherbage manuel reste un excellent moyen d’observer les plantes indésirables mais aussi désirables.

 Les bons outils :

Utiliser une serfouette ou binette  pour piocher sur 5 à 10 cm de profondeur.

La terre est alors aérée, décompactée, renforcée  et désherbée en même temps.

Le grattoir sera bien utile pour supprimer les petites plantules avant leur développement.

Désherbage naturel : Paillage 

Si la Nature, qui a horreur du vide, décide de protéger ses sols en y plantant quelque chose dessus, il en va de même avec votre jardin : pour protéger son sol, il faut pailler ce dernier.

Le paillage est une technique qui consiste à poser des éléments végétaux, mais également parfois minéraux, aux pieds des cultures (plantes ou potager).

On prête de nombreux avantages avec cette méthode : limiter la pousse de plantes indésirables tout comme le désherbage manuel, mais le paillage permet également de circonscrire l’évaporation de l’eau, donc de limiter les arrosages.

Elle permet de nourrir le sol et même de limiter l’action desséchante des journées fortement ensoleillées de l’été. Le paillage reste un moyen de lutte préventive efficace et qui remplace aisément l’utilisation de produits chimiques.

Il existe de nombreuses variétés de paillages, qu’il s’agisse de paillage végétale ou minérale.

(le broyat de branches élaguées, le paillis de chanvre, les écorces, les graviers, les galets,…)

Une petite mention également pour la technique des plantes qu’on appelle « couvre-sol » :elles permettent de recouvrir de végétation  certaines surfaces comme le pied d’un arbre, un talus, ou encore un massif.

Comme l’indique le nom, elles empêchent la végétation spontanée de s’installer et de s’enraciner dans le sol concerné.

Désherbage mécanique :

Le désherbage mécanique est  une manière efficace de contrôler les mauvaises herbes et il existe une foule d’outils adaptables à chaque culture.

Brosse de désherbage ou désherbeur mécanique motorisé, sarcleuse ou barre multifonctions, le désherbage mécanique représente une bonne pratique de désherbage alternatif en accord avec la loi zéro phyto.

Le choix du système se fait souvent en fonction de l’espèce et du stade de développement des mauvaises herbes et de la culture.

Quant au type de culture (sur butte, en rang, à la volée, en planches), il a également une incidence sur le choix à faire.

Ce procédé fait le plus souvent appel à des outils de brossage ou de travail du sol qui agissent à différentes profondeurs.

Les brosses interviennent sur la couche superficielle du sol sur laquelle poussent les adventices. En conséquence de quoi, elles arrachent et/ou déchiquètent les mauvaises herbes.

Les outils de travail du sol  (couteaux, sabots, rabots…etc.) peuvent pénétrer le sol à différentes profondeurs (généralement 1 à 2 cm) et coupent les racines ou grattent la surface, entrainant le déchaussement des mauvaises herbes.

Les systèmes disponibles vont d’un sarcleur tiré par un tracteur à des robots autonomes. On peut travailler en pré-levée, suite à un faux-semis, en post-levée, sur le rang ou dans l’entre-rang. La plupart des outils nécessitent un réglage adapté à sa situation. De plus, le suivi des champs est d’une importance capitale  parce que le stade de développement des mauvaises herbes est décisif pour l’efficacité du contrôle. Pour trouver les bons outils et les ajuster au mieux, l’appui d’un agronome est fortement recommandé.

Désherbage thermique :

Voilà un procédé qui se sert de la chaleur pour détruire la végétation spontanée. Son fonctionnement reste redoutable de simplicité : provoquer un choc thermique qui va éclater les cellules des plantes indésirables sans les brûler pour autant.

Il peut être fait à l’eau chaude grâce à la vapeur d’eau qui monte jusqu’à 130°. L’effet est rapidement visible : la partie de la plante se dessèche peu à peu, à condition de ne pas s’éterniser sur le végétal sans quoi on le calcine (à savoir que l’eau de cuisson convient parfaitement  à ce type de procédé).

Le meilleur moment pour appliquer cette méthode du désherbage thermique reste celui où la végétation est encore à l’état de plantule (jeunes pousses), soit le début du printemps, généralement les mois de mars / avril.

L’objectif ici n’est pas d’anéantir  mais de limiter et circonscrire la végétation spontanée.

Plusieurs techniques de désherbage thermique ont fait leurs preuves : le désherbage à vapeur, le désherbage à eau chaude et le désherbage à mousse végétale.

L’eau montée à haute température est pulvérisée sous forme liquide ou vapeur. Si l’impact environnemental est nul, ces techniques restent néanmoins très gourmandes en eau.

Le désherbage thermique à mousse d’eau chaude est un procédé mélangeant de l’eau montée en température à un additif biodégradable à base d’amidon de maïs et de noix de coco.

 On trouve également d’autres techniques de désherbage thermique.

 -à gaz à flamme directe (gaz propane à l’état gazeux) : la flamme atteint une température de plus de 1000°C.

– à gaz à infra-rouge (gaz propane à l’état liquide) : les rayons atteignent eux aussi une température d’environ 1000°C.

Les  avantages de cette révolution « zéro-phyto » sont légion à commencer par retrouver un jardin naturel et équilibré, donc un jardin plus résistant. Le désherbage naturel pourra alors s’accompagner.

  • De plantation de plantes locales, naturellement adaptées à la nature du sol.
  • De culture de proximité les unes des autres de plantes capables de s’apporter des bénéfices mutuels.
  • D’utilisation de plantes et insectes auxiliaires pour lutter contre les maladies et les ravageurs  (ex : coccinelles contre pucerons).
  • Du politique de biodiversité (alternance de cultures, paillages) afin d’assurer la protection des plantations de leurs bio-agresseurs.
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